Jean Baptiste Carpeaux, plus vivant que la vie !
« Plus vivant que la vie »,
c’est ainsi qu’Alexandre Dumas décrivait l’œuvre de Jean-Baptiste Carpeaux.
Tantôt sculpteur, tantôt peintre, portraitiste remarquable, dessinateur familier de la cour des Tuileries, intime de Napoléon III sur le temps très court d’une quinzaine d’années Jean-Baptiste Carpeaux devient une figure majeure de la sculpture française de la seconde moitié du XIXe siècle.
Fils d’un maçon et d’une dentellière de Valenciennes il, se construit un destin d’exception emprunt de violence et de passion, d’un travail sans relâche. Il a la sensibilité des artistes torturés et habités d’une sombre mélancolie qui donne à la pierre un visage troublant d’humanité.
« Vous pouvez couper la tête de Carpeaux, ses mains continueraient à modeler l’argile » notait son confrère David d’Angers.
Car Carpeaux était avant tout un modeleur, travaillant l’argile d’où il tire plusieurs esquisses de ses grandes œuvres. Certains modelages ont servi pour constituer des moules en plâtres. Le transfert en pierre dure est fait essentiellement par des praticiens
« La sculpture, c’est la vie, la vie, c’est le mouvement » disait-il.
Dans ses œuvres, c’est bien ses conceptions naturalistes inspirées du style baroque qui nous transporte. A la fois lumineuses, charnelles, rayonnantes, joyeuses comme dans le Pécheur à la coquille, ce garçon qui écoute, ravi, le murmure de la mer au fond d’un coquillage, que dans Le Petit Boudeur ou encore Le Prince impérial et le chien Néro.
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