Vénus à son miroir
Empreint d’innocence, sans arc ni flèche, notre Cupidon est désarmé devant la pose sensuelle et érotique de la belle déesse.
Soumis volontaire à l’amour et la beauté, ses mains sont attachées par de fins rubans roses qui reposent sur le miroir qui fait face à Vénus, …sa mère !
Allégorie de la beauté égocentrique, si son visage nous apparaît dans la glace, elle doit y voir le reflet du nôtre !
On peut s’imaginer qu’elle songe à l’effet que produit sur nous sa beauté…
Vénus est peinte de dos, dans l’Antiquité, cette pose faisait partie des canons de l’art et de la littérature érotique. Elle sait qu’elle a un pouvoir captivant et par cette position sensuelle, elle attire les regards.
Réalisée soit juste avant, soit pendant le second séjour de Velásquez en Italie de 1649 à 1651, la Vénus fut répertoriée en 1651 dans la collection que possédait le jeune fils du Premier ministre de Philippe IV, jeune homme connu pour être à la fois mécène et coureur de jupons. Il allait par la suite devenir marquis de Carpio puis vice-roi de Naples, et c’est très certainement sa présence à la cour qui lui permit de commander un tableau de ce genre sans être inquiété par l’Inquisition.
Vénus à son miroir est avec La naissance de Vénus de Botticelli et La Vénus d’Urbino du Titien une des représentations les plus belles et significatives des Vénus de l’histoire de la peinture.
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