L’ailleurs n’est pas si lointain et le bonheur rarement ailleurs !
Oiseaux richement colorés, fleurs exubérantes, végétation luxuriante aux proportions irréelles, animaux tantôt sympathiques et perplexes, tantôt sauvages et inoffensifs. Tout évoque les voyages, les pays lointains, l’exotisme.
Et pourtant… Henri Rousseau dit Le Douanier Rousseau n’a jamais quitté Paris !
Ses célèbres jungles, uniques dans l’histoire de la peinture, sont issues de sa pure imagination et de ce qu’il pouvait voir dans son environnement proche : animaux exotiques du Jardin d’acclimatation, végétation tropicale du Jardins des plantes, cartes postales venues d’ailleurs, journaux illustrés, revues de botanique de l’époque…
“Quand je vais dans les maisons de verre et je vois les plantes étranges des terres exotiques, il me semble que j’entre dans un rêve.”
Jeu de formes et de couleurs, sans proportion ni perspective, l’œuvre prend racine dans cet imaginaire débordant, tout se juxtapose, se confond : les singes-clowns ont l’air de s’amuser avec une bouteille de lait renversée (Joyeux farceurs), en pleine jungle un musicien joue devant une odalisque allongée sur un canapé 1830 (Le Rêve), une dame en robe longue se promène dans une forêt exotique (Femme se promenant).
Tout devient possible !
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Si “Les Jungles” sont les thématiques les plus fécondes du Douanier, ses paysages de la région parisienne ou ceux de contrées plus lointaines sont tout autant oniriques. Pas de perspective linéaire, pas de technicité de haut niveau, mais l’expression d’une touchante sensibilité artistique qui rend son art accessible à tous et ouvre les portes à des générations de peintres “du dimanche”.