Œufs de Fabergé, trésor de Pâques
Au XIXe siècle, les russes chrétiens orthodoxes tenaient Pâques comme le jour le plus important de l’année, célébration de la résurrection du Christ.
Pour honorer ce jour, le frère du Tsar, Alexandre III de Russie, demande au joaillier Pierre-Karl Fabergé de créer une surprise pour la tsarine, l’impératrice Maria Fedorovna.
Chef-d’oeuvre absolu de l’art de la joaillerie
Celui-ci s’inspire d’un œuf que l’Impératrice connaissait depuis son enfance lorsqu’elle était princesse à la cour royale du Danemark.
Connu sous le nom d’œuf à la poule, il est en or. Sa coquille blanche opaque émaillée s’ouvre pour révéler sa première surprise, un jaune d’or jaune mat. Celui-ci s’ouvre également pour révéler une poule. A l’intérieur de cette dernière, une réplique du diamant minute de la Couronne Impériale, un petit pendentif rubis est également suspendu.
L’impératrice Marie est tellement enchantée par cet œuf qu’Alexandre III nomme Fabergé « orfèvre par nomination spéciale à la couronne impériale ».
Un autre œuf fut commandé l’année suivante et ainsi de suite. La seule obligation de Fabergé était que chacun devait contenir une surprise extraordinaire ou un secret inattendu !
Après la mort de son père, Nicolas II continue la tradition et chaque année il commande pas un mais deux œufs : un pour son épouse Alexandra Fedorovna et un pour sa mère l’impératrice Maria Federovna.
Ainsi 54 « oeufs impériaux » sont livrés à la famille royale.
Aujourd’hui 43 existent encore, les autres ont été perdus lors de la Révolution.
Galerie, notre sélection
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D’autres œufs de Fabergé furent commandés par quelques clients privés, tels que la duchesse de Marlborough, les Rothschild et le Prince Youssoupov. Parmi eux se trouve une série de sept œufs réalisés pour l’industriel Alexander Kelch.
L’américain Malcolm Forbes a constitué au fil de plusieurs décennies une magnifique collection des pièces d’orfèvrerie de Fabergé dont neufs des célèbres œufs.
Des puces et un œuf à 24 millions !
Quelle surprise pour ce ferrailleur américain qui découvre que cet objet qu’il a acheté sur une étale, n’est autre qu’un œuf impérial de Fabergé, dont on avait perdu la trace.
Estimé à près de 24 millions d’euros, tous les collectionneurs le disent : les puces sont une niche à trésors !
Pour aller plus loin :
Visitez le très beau site de Fabergé dont une rubrique est consacrée aux Œufs Impériaux : www.faberge.com