Jeanne Lanvin, 125 ans d’élégance à la française
A la sortie du parfum « Arpège », la romancière Louise de Vilmorin s’exclame:
« C’est un parfum musical qui murmure une chanson heureuse, un luxe raffiné, un miracle d’élégance ».
Un parfum à l’image de sa conceptrice, femme discrète, qui s’est toujours tenue à distance des excès, de l’ostentation et de la démesure : Jeanne Lanvin (1867-1946).
« Il faut se méfier de l’imagination. L’imagination doit d’abord servir à voir d’avance les défauts de ce qu’on imagine ».
Issue d’une famille très modeste, Jeanne commence à travailler dès l’âge de treize ans dans une boutique de chapeaux. Pugnace et ambitieuse, très vite elle s’installe en tant que modiste. Son adhésion en 1909 au Syndicat de la Couture lui donne le titre honorifique de « Maison de Couture », un tremplin pour cette passionnée.
Elle ouvre successivement plusieurs départements « Costume d’enfant », « Jeune fille et Femme « , « Lanvin décoration », « Lanvin Parfums », « Lanvin Lingerie », puis la section « Sport », « Lanvin Tailleur ».
De l’art pour la Haute couture
Grande amoureuse des arts, elle passe beaucoup de temps dans les couloirs du Louvre. Assise devant une peinture de Fra Angelico, elle trouve l’inspiration pour une couleur qui deviendra celle de sa maison : le bleu Lanvin.