Pierre Bonnard, peintre du bonheur tout en couleur !
Parce que Bonnard, c’est avant tout la couleur avec ces jaunes mimosas si vrai qu’on se prête à les soulever pour passer. Puis les verts, les bleus rafraîchissants de cette côte méditerranéenne qu’il aime temps et beaucoup de tendresse avec ces repas de famille, ces nappes à carreaux, le pot de confiture, le chat de la famille qui nous plongent dans nos souvenirs d’enfance.
Si l’on perçoit parfois la mélancolie, comme cette femme accoudée à la fenêtre, visage pensif, toujours la quiétude l’emporte.
Lui qui déclarait à la fin de la deuxième Guerre mondiale :
« J’espère que ma peinture tiendra, sans craquelures. Je voudrais arriver devant les jeunes peintres de l’an 2000 avec des ailes de papillons ». »
L’Arcadie retrouvée
Et c’est avec une légèreté toute printanière que l’on ressortait de l’exposition si bien nommée « l’Arcadie », pays du bonheur retrouvé et de la poésie pastorale, organisée par le Musée d’Orsay.
Pratiquant l’art sous des formes multiples – peinture, dessin, estampe, art décoratif, sculpture, photographie –, Pierre Bonnard puise son inspiration dans les événements simples de son existence.
« Je me moque de la « théorie appauvrissante et stérilisante » disait-il, je n’en fais qu’à la tête de mon pinceau ! »
Peintre inclassable, hors des mouvements majeurs de
Pierre Bonnard
1867-1947
son époque, comme le cubisme ou le surréalisme, son œuvre demeure intemporelle.
Bonnard ne peint pas, comme les impressionnistes, sur le motif avec chevalet, mais à la façon d’un Degas, en atelier à partir de dessins préalables. Il refuse d’être dominé par le spectacle de la nature.
« Monet peint sur le motif, témoigne-t-il, ayant souvent observé son aîné et voisin proche de Vernon. Mais il ne laisse pas aux choses le temps de le prendre. »
« J’ai tous les sujets sous la main. Je vais les voir. Je prends des notes. Et puis je rentre chez moi. Et, avant de peindre, je réfléchis, je rêve. »