Sous l’arbre de la connaissance
Du masque et de l’apparence, il ne faut pas faire une essence réelle… Ils enflent et grossissent leur âme et leur discours naturel à la hauteur de leur siège magistral. Montaigne
C’est ce que nous rappelle Lorenzo Lippi dans sa toile « Allégorie de la simulation ».
Sur un fond sombre, sans décor, une femme au regard énigmatique, fixe le spectateur.
Sa main droite tient un masque, sa main gauche, une grenade entrouverte.
Le masque est l’emblème du théâtre, des grandes tirades, mais aussi celui de la fausseté et du mensonge.
La grenade est le fruit de l’arbre de la connaissance… mais aussi le symbole de la richesse et de la puissance du fait de son grand nombre de grains.
La femme nous les montre dans un geste de balancement…
Melpomène pour la tragédie, Thalie pour le comédie, au pied de l’arbre de la connaissance, c’est à en perdre son grec et son latin !
Qu’ils apprennent « ce qu’ils doivent faire étant hommes », écrit Montaigne qui, par cette formule, signe une conception humaniste de l’éducation.