Les montres ont fondu !
Sous un ciel crépusculaire, une crique, des rochers, une falaise.
Seul point lumineux de la toile : l’horizon marin qui sert de point de fuite. Source d’espérance… vers un monde meilleur ?
Au premier plan, sur la page, se trouvent trois montres molles et une dure.
L’une est suspendue à une branche d’olivier desséchée, l’autre, au centre, repose sur une forme blanche cadavérique allongée sur le sable. Sur un bloc marron, la troisième, à gauche, est surmontée d’une mouche. A ses côtés, la seule montre rigide est une montre à gousset, de couleur orangée, tournée sur son envers. Elle est infestée de fourmis.
A chacun son rythme…
On parle de montres et de temps dans ce tableau, mais il n’y a aucun mouvement, aucune action ou si peu.
Chaque aiguille s’est arrêtée à une heure différente. Le temps n’est pas le même pour tous et n’a pas les mêmes conséquences.
Devant nos yeux, les couleurs sont sombres, froides, grises, les formes sont inertes. Le temps s’est arrêté là.
A l’arrière-plan, la luminosité du ciel, la couleur jaune des rochers, un peu de chaleur qui irradie au sol. C’était l’espérance d’une vie meilleure…
Dalí disait :
la matérialisation de la flexibilité du temps et de l’indivisibilité de l’espace… c’est un fluide.
« La Persistance de la mémoire » est un tableau surréaliste peint en 1931 par Salvador Dali.
Cette huile sur toile, l’une des plus célèbres du peintre, est plus connue dans le grand public sous le titre « Les Montres molles ».