Chambord

Chambord, c’est mathémagique !

Oeuvre d’art unique, «merveille du monde» admirée des souverains et des ambassadeurs, symbole de sa majesté, prouesse architecturale, les superlatifs ne manquent pas pour nommer cette grandiose folie due au roi François Ier.

Dans l’antre du château, l’élément architectural le plus marquant : l’escalier à doubles révolutions inspiré par Léonard de Vinci.

Tour de passe-passe !

Constitué de deux vis qui montent l’une sur l’autre jusqu’aux terrasses, il distribue les pièces en symétrie. Les deux rampes semblent n’en former qu’une seule et pourtant jamais elles ne se croisent. Un noyau central, ajouré, permet aux courtisans de s’apercevoir, d’une hélice à l’autre, sans jamais se croiser. Le visiteur, fut-il « prince de Chambord », est pris dans une spirale illusoire et ludique

Un véritable tour de passe-passe qui nous rappelle les constructions impossibles de Maurits Cornelis Escher, mathémagicien, qui abuse de nos sens visuels, joue avec notre raison, invente de nouvelles représentations spatiales et de nouveaux mondes qui n’existent que par le dessin. Car « dessiner, c’est tricher ». Là aussi !

Dessin de l'escalier à double révolution Château de Chambord

Dessin de l’escalier à double révolution Château de Chambord

Il écrit :

« Lartiste graveur s’apparente un peu au troubadour; il chante et répète la même chanson dans chaque estampe qu’il tire de son bloc de bois, de sa plaque de cuivre ou de sa pierre lithographique. Quelle importance si parfois il perd, tache ou déchire une feuille ; il lui restera toujours assez d’exemplaires pour exprimer ses pensées, et s’il en manque, il peut imprimer un nouveau jeu tout aussi parfait, original et complet, tant que la plaque n’est pas usée. »

 

Escalier à double révolution - Château de Chambord

Escalier à double révolution – Château de Chambord